Santé
Réduction des Risques
Usages de Drogues


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SWAPS nº 5

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Editorial nº5

par Gilles Pialoux et Didier Jayle

Dès sa sortie, Swaps l'avait clairement annoncé : aucune des approches, nécessairement pluridisciplinaires, en matière de santé des usagers de drogues ou de politiques de réduction des risques ne devaient être exclues de son champ éditorial.

A une encablure de l'âge de raison, Swaps se devait d'ouvrir le dossier Hépatite C et drogues, traduction non pas d'un glissement vers une surmédicalisation de Swaps mais de la simple prise en compte d'une véritable urgence de santé publique : au moins 500 000 personnes contaminées en France, moins de 100 000 dépistées à ce jour. Quant on sait par ailleurs que les usagers de drogues représentent 83 % des personnes vivant avec le virus de l'hépatite C et suivie à l'hôpital (voir sur ce point l'étude réalisée par le Dr Gilles Raguin ), nombre de questions émergent :

Comment faire pour que les toxicomanes soient mieux pris en charge et aussi bien traités que les autres personnes infectées par le virus C ?
Comment intégrer les rapports complexes entre opiacés, interféron et produits de substitution ?
Comment favoriser, dans un but de réduction accrue des risques, le désengagement vis-à-vis de la seringue ?
Comment connaître cette frange (environ 30 %, dont sont exclus de fait les toxicos) des porteurs du virus de l'hépatite C auquels on ne connaît aucun comportement à risques ?

Des réponses à ces interrogations viendront les moyens censés favoriser la prise en charge, thérapeutique et diagnostique, des infections par le virus de l'hépatite C.