Santé
Réduction des Risques
Usages de Drogues


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SWAPS nº 4

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Editorial nº4

par Gilles Pialoux

L'ambition de Swaps, dès sa première parution, était de rendre compte d'une nécessaire approche pluridisciplinaire, diversifiée et polymorphe de l'usage de drogues. La quatrième livraison de Swaps témoigne de la complexité de cette approche, dès lors que l'on touche à son aspect le plus médical.

A l'heure surtout où tant de retombées bio-médicales de l'usage de drogues intraveineuses - du traitement des infections connexes (hépatites B et C, VIH) aux complications engendrées par les traitements spécifiques de ces infections (Interféron, multithérapies anti-VIH comportant un ou plusieurs inhibiteurs de protéase...) en passant par les effets secondaires des produits de substitution - sont mises en évidence. Situation si complexe qu'elle entraîne, comme plusieurs enquêtes le démontrent, un moins bon suivi des toxicomanes dans la prise en charge d'hépatites associées ou d'infection VIH.

Il faut reconnaître que l'on ne sait rien ou presque des interactions entre drogues, médicaments de substitution (buprénorphine HD, méthadone), traitement des hépatites (Interféron, Ribavirine) et prise en charge efficiente d'une infection VIH (antirétroviraux). C'est dire la complexité d'une prise en charge globale de la santé d'un usager de drogues, engagé dans un programme de substitution et co-infecté par le VIH et le VHC. Or, comme nous le précise Patrick Beauverie et coll. dans ces colonnes, il existe de nombreuses raisons pharmacologiques de craindre d'importantes interactions entre ces différentes drogues et médicaments.

Swaps se devait d'ouvrir le dossier.